Le principe de subsidiarité

(d'après une étude d'Olivier DRAPE)

 

 

Préambule : Les corps intermédiaires

Il existe un ordre naturel des choses voulu par le Créateur, un ordre social conforme à la nature humaine, que la doctrine sociale de l'Eglise est à peu près seule à défendre aujourd'hui, ordre selon lequel la société est faite d'une grande variété de corps sociaux situés entre les individus et l'Etat : les "corps intermédiaires".

 

Ainsi, l'Eglise qui "laisse libre le choix de gouvernement, chose importante cependant pour la conduite des hommes (...), n'a jamais cessé de présenter l'organisation en corps intermédiaires comme un élément essentiel de sa doctrine sociale".  La famille, le village, la ville ou la province, l'école, l'entreprise, les corps professionnels ou le syndicat sont autant de "corps intermédiaires" qui, malgré leurs différences, ont pour caractéristiques communes d'être à la mesure de l'homme, de favoriser le développement de ses capacités et l'exercice de ses responsabilités.

Les corps intermédiaires ont été combattus par la Révolution qui s'est efforcée de les détruire, d'où la suppression des corporations par la Loi Le Chapelier :"La Révolution n'a laissé debout que des individus et de cette société en poussière est sortie la centralisation car là où il n'y a que des individus, toutes les affaires qui ne sont pas les leurs sont des affaires publiques, les affaires de l'Etat. C'est ainsi que nous sommes devenus un peuple d'administrés", clamait Royer-Collard à la Chambre des Députés en janvier 1822. Mais dans tous les cas, ces corps intermédiaires tendent naturellement à renaître sous une forme ou sous une autre.

C'est parce qu'il permet de résoudre le problème des relations entre les personnes, les corps intermédiaires et l'Etat, que le principe de subsidiarité, principe de base de la doctrine sociale de l'Eglise, doit être connu, respecté et appliqué par ceux-là mêmes qui entendent contribuer à refaire une société humaine et chrétienne.

 

DEFINITION

Il n'existe pas de formulation plus claire et plus complète du principe de subsidiarité, que celle qu'en donne le Pape Pie XI dans l'encyclique "Quadragesimo Anno" (1931) (dont le Pape Jean XXIII reprend lui-même l'essentiel dans l'encyclique "Mater et Magistra" (1961)):

"Parlant de la réforme des institutions, c'est tout naturellement l'Etat qui vient à l'esprit. Non certes qu'il faille fonder sur son intervention tout espoir de salut. Mais, depuis que l'individualisme a réussi à briser, à étouffer presque cet intense mouvement de vie sociale qui s'épanouissait jadis en une riche et harmonieuse floraison de groupements les plus divers, il ne reste plus guère en présence que les individus et l'Etat. Cette déformation du régime social ne laisse pas de nuire sérieusement à l'Etat, sur qui retombent, dès lors, toutes les fonctions que n'exercent plus les groupements disparus, et qui se voit accablé sous une quantité à peu près infinie de charges et de responsabilités.

Remarquons le raisonnement de Pie XI, le premier coupable de la situation ce n'est pas l'Etat, c'est l'individualisme. Dire cela c'est déjà donner une piste pour la résolution du problème actuel.

 

Il est vrai sans doute, et l'histoire en fournit d'abondants témoignages, que, par suite de l'évolution des conditions sociales, bien des choses que l'on demandait jadis à des associations de moindre envergure ne peuvent plus désormais être accomplies que par de puissantes collectivités. Il n'en reste pas moins indiscutable que l'on ne saurait ni changer ni ébranler ce principe si grave de philosophie sociale : de même qu'on ne peut enlever aux particuliers pour les transférer à la communauté, les attributions dont ils sont capables de s'acquitter de leur seule initiative et par leurs propres moyens, ainsi ce serait commettre une injustice, en même temps que troubler d'une manière très dommageable l'ordre social, que de retirer aux groupements d'ordre inférieur, pour les confier à une collectivité plus vaste et d'un rang plus élevé, les fonctions qu'ils sont en mesure de remplir eux-mêmes.

L'objet naturel de toute intervention en matière sociale est d'aider les membres du corps social et non pas de les détruire ni de les absorber.

Que l'autorité publique abandonne donc aux groupements de rang inférieur le soin des affaires de moindre importance où se disperserait à l'excès son effort; elle pourra dès lors assurer plus librement, plus puissamment, plus efficacement les fonctions qui n'appartiennent qu'à elle, parce qu'elle seule peut les remplir; diriger, surveiller, stimuler, contenir selon que le comportent les circonstances ou l'exige la nécessité. Que les gouvernants en soient donc bien persuadés : plus parfaitement sera réalisé l'ordre hiérarchique des divers groupements selon ce principe de la fonction supplétive de toute collectivité, plus grandes seront l'autorité et la puissance sociale, plus heureux et plus prospère l'état des affaires publiques".

Un mot sur le CEC N°1883: on y lit "La socialisation présente aussi des dangers. Une intervention trop poussée de l'Etat peu menacer la liberté et l'initiative personnelles. La doctrine de l'Eglise a élaboré le principe dit de subsidiarité." Je me permets de ne pas être d'accord avec cette affirmation :

Le principe de subsidiarité n'est pas un concept arbitraire, abstrait ou purement théorique, "inventé" par la doctrine sociale de l'Eglise, mais un principe de vie sociale si nécessaire et vital qu'on ne peut prétendre changer ni ébranler, soutient Pie XI, sans "troubler d'une manière très dommageable l'ordre social". Il constitue véritablement la clef de voûte de l'organisation sociale dans son ensemble.

"Je crois qu'il existe une règle toute simple pour délimiter les fonctions de l'Etat, très simple parce qu'elle est empirique et ne vise pas à la haute théorie. Les fonctions de l'Etat sont celles qui ne peuvent être remplies que par lui, parce qu'il manque aux particuliers ou aux associations , ou la volonté ou le pouvoir de les remplir. Voilà, je crois, une délimitation claire et simple des fonctions de l'Etat" (Jules Ferry, Chambre des députés 12 juin 1875)

Le principe de subsidiarité est, avant toute chose, un principe de bon sens. C'est si vrai qu'il n'est pas une mère de famille au monde qui ne l'applique en permanence dans l'éducation de ses enfants, au fur et à mesure qu'elle cesse de faire pour eux ce qu'ils deviennent capables de faire par eux-mêmes...

CONTENU

Le principe de subsidiarité se ramène aux trois propositions complémentaires suivantes : "les personnes et les sociétés occupant un rang hiérarchique supérieur doivent :

1.       respecter les attributions de chacun,

2.        aider (éventuellement),

3.        remplacer (exceptionnellement) (4).

1 - Respecter les attributions de chacun :

"Selon le principe de subsidiarité, ni l'Etat ni aucune société plus vaste ne doivent se substituer à l'initiative et à la responsabilité des personnes et des corps intermédiaires" (CEC N°1894) Rien ne doit être fait par un groupement qui puisse l'être par un simple particulier; ni par une communauté trop importante qui puisse l'être à un niveau plus modeste; enfin, rien ne doit être entrepris par l'Etat qui puisse être le fait d'une simple collectivité.

2 - Aider (éventuellement) :

S'inspirant du texte précité de Pie XI dans "Quadragesimo Anno", Pie XII souligne que "toute l'activité sociale est de sa nature subsidiaire, elle doit servir de soutien aux membres du corps social et ne jamais les détruire ni les absorber". Et Jean-Paul II précise : "une société d'ordre supérieur ne doit pas intervenir dans la vie interne d'une société d'ordre inférieur, en lui enlevant ses compétences, mais elle doit plutôt la soutenir en cas de nécessité et l'aider à coordonner son action avec celle des autres éléments qui composent la société, en vue du bien commun" (Centesimus annus).

3 - Remplacer (exceptionnellement) :

Il n'appartient pas à l'Etat de se substituer à l'initiative privée. Lorsque celle-ci fait manifestement défaut, il doit avant tout s'efforcer de la susciter.

Ce n'est qu'en cas de défaillance ou de grave insuffisance des particuliers ou de leurs groupements, qu'une communauté de rang supérieur, ou que l'Etat lui-même, peut chercher à les remplacer, à condition qu'une telle initiative demeure exceptionnelle et limitée dans le temps.

Conclusion partielle.

Ainsi donc, la subsidiarité apparaît comme un "principe selon lequel toute l'ordonnance sociale s'édifie de bas en haut, de sorte que l'Etat n'intervient que comme dernière instance".

FONDEMENT

"Dieu n'a pas voulu retenir pour Lui seul l'exercice de tous les pouvoirs. Il remet à chaque créature les fonctions qu'elle est capable d'exercer, selon les capacités de sa nature propre, précise le "Catéchisme de l'Eglise Catholique". Ce mode de gouvernement doit être imité dans la vie sociale. Le comportement de Dieu dans le gouvernement du monde, qui témoigne de si grands égards pour la liberté humaine, devrait inspirer la sagesse de ceux qui gouvernent les communautés humaines. Ils ont à se comporter en ministres de la providence divine" (CEC N° 1884).

Le principe de subsidiarité s'oppose à toute forme de collectivisme. Il trace les limites de l'intervention de l'Etat. Il vise à harmoniser les rapports entre les individus et les sociétés. (CEC N° 1885).

Certes, l'Etat ne doit faire que ce qui ne peut être fait que par lui, mais cette mission comporte un double aspect :

- un aspect négatif : la fonction de suppléance qu'il exerce en cas de carence ou d'incapacité des particuliers ou des corps intermédiaires à subvenir à certains besoins fondamentaux,

- un aspect positif qui concerne ses prérogatives essentielles, les fonctions régaliennes qui ne peuvent relever que de lui (police, justice, armée, diplomatie ou finances générales...), mais aussi la nécessité d'harmoniser, de coordonner ou d'arbitrer, en vue du bien commun, les multiples manifestations de l'activité privée des personnes ou des groupes.

Par analogie, la mission de l'Etat s'apparente à celle de l'agent qui, dans les grandes villes, réglait la circulation :

"Le rôle de l'agent trouve sa raison d'être dans le bon ordre de la rue. Il n'est là que pour cela. Il est là pour synchroniser, gouverner harmonieusement une foule d'initiatives privées. Il n'est pas là pour dicter au piéton l'adresse où il doit se rendre. Il n'est pas là pour dire au camion d'avoir à transporter des gravats ou des machines à laver" (11).

 APPLICATIONS

L'enseignement social de l'Eglise se ramène à quelques grands principes qu'il appartient aux laïcs de mettre en pratique en fonction des circonstances de temps et de lieux. C'est ainsi que le principe de subsidiarité, dont la valeur est universelle et permanente, "vaut pour la vie sociale à tous les degrés" Ses applications sont pratiquement illimitées. Nous nous bornerons ici à en mentionner quelques-unes parmi les plus importantes.

1 - L'éducation

La doctrine sociale de l'Eglise a toujours particulièrement insisté sur ce point : les parents sont les premiers responsables de l'éducation de leurs enfants; il s'agit là d'un droit naturel "antérieur à n'importe quel droit de la société civile et de l'Etat, donc inviolable par quelque puissance que ce soit" (13).

Ni l'Etat, ni la société civile ne sauraient donc se substituer aux familles dans l'éducation des enfants.

"Le droit et le devoir d'éducation sont pour les parents quelque chose d'essentiel, de par leur lien avec la transmission de la vie (...), quelque chose d'irremplaçable qui ne peut être totalement délégué à d'autres ni usurpé par d'autres.

Il en résulte que l'école ne peut assurer sa mission éducatrice qu'en respectant les convictions philosophiques, morales et religieuses des parents; "l'Eglise rappelle ainsi la loi de subsidiarité que l'école est tenue d'observer lorsqu'elle coopère à l'éducation sexuelle en se plaçant dans l'esprit des parents La société, et plus précisément l'Etat (...) ont donc la grave obligation, en ce qui concerne leurs relations avec la famille, de s'en tenir au principe de subsidiarité. " (Familiaris consortio).

S'il revient à l'Etat, garant du bien commun, de veiller à ce que tous ses ressortissants reçoivent un minimum d'instruction, de contrôler la qualité de l'enseignement dispensé et de faire en sorte que l'ordre public soit respecté dans tous les établissements scolaires, sa mission première n'est pas d'ouvrir des écoles mais de permettre aux parents de le faire eux-mêmes par une juste répartition des deniers publics (sous forme, par exemple, du "bon scolaire" ou "chèque-éducation") et, le cas échéant, de les y aider ou de les y inciter (15).

2 - L'entreprise.

Avant même d'aborder ce qui se passe – ou devrait se passer – à l'intérieur des entreprises rappelons une évidence : l'état doit laisser aux entreprises ce qui leur appartient et ne conserver que les missions régaliennes. Transports, santé, éducation, exploitation et distribution de l'énergie, recherche scientifique etc… autant de domaines dans lesquels le monopole d'état n'a pas lieu d'être.

Le principe de subsidiarité s'applique, bien entendu, aux rapports humains ainsi qu'à l'organisation de la production dans l'entreprise. Il consiste à donner à chacun les pouvoirs correspondant à son domaine de responsabilité.

"Dans le domaine de l'entreprise, l'idée de subsidiarité joue, depuis ces dernières années, en Europe et en Occident en général, un rôle croissant", Dans les années 50, "un précurseur tout à fait inconnu, Hyacinthe Dubreuil, avait déjà réclamé une réorganisation des entreprises dans cet esprit"; ses ouvrages "parlaient de la dignité de l'ouvrier, du manque de considération qu'on lui portait, et s'indignaient qu'on put priver des êtres humains de la moindre initiative et de la moindre responsabilité (...). Dubreuil imagina une organisation nouvelle à l'intérieur de laquelle chaque individu pourrait déployer au maximum son aptitude à la liberté. L'entreprise serait découpée en un certain nombre d'ateliers autonomes, formant chacun un groupe de salariés chargés d'un travail précis", de telle sorte que "l'individu échappe à la massification et à l'anonymat. Il gagne en autonomie et son activité prend sens Les quelques entreprises qui mirent en place ce type d'organisation, au cours des décennies d'après-guerre, aperçurent vite que le bénéfice humain se doublait d'une augmentation remarquable de la production et de la qualité".

Voir aussi aux USA Douglas Mac Grégor théorie X et theorie Y.

La théorie X

La théorie Y

"Principe des échelons"

"Principe d’intégration"

·         "Diriger et contrôler par l’exercice de l’autorité."

·         "La création de conditions telles que les membres de l’organisation puissent atteindre leurs propres buts avec le plus de succès en dirigeants leurs efforts vers la réussite de l’entreprise."

 

Ne pas confondre les groupes autonomes avec l'autogestion chère à la CFDT post soixante huitarde.

3 - L'assistance sociale

Si le principe de subsidiarité ne s'oppose pas à ce que l'Etat puisse intervenir pour définir le niveau de protection sociale minimum auquel tous les citoyens ont droit, il ne peut aucunement s?accommoder du quasi monopole de la Sécurité Sociale tel qu'il existe en France. Chacun devrait, en effet, pouvoir s'affilier au régime qui lui convient, ainsi qu'à la "caisse" de son choix (mutuelles, compagnies d'assurance...), et même être pris en charge, en cas de besoin, au niveau des groupements ou corps intermédiaires auxquels il appartient (école, entreprise, profession, etc...).

Une sécurité sociale qui ne serait qu'un monopole d'Etat porterait préjudice aux familles et aux professions en faveur et par le moyen desquelles elle doit avant tout s'exercer" (Mgr Montini 1952).

4 - La décentralisation

Elle est un cas typique de mise en oeuvre du principe de subsidiarité.

La décentralisation ne consiste pas, de la part de l'Etat, à concéder aux collectivités locales les pouvoirs qu'il veut bien leur laisser, mais à reconnaître le droit naturel qui est le leur de gérer elles-mêmes leurs propres affaires.

Ainsi, la répartition des compétences entre les régions, les départements et les communes ne doit pas être décidée d'en haut; elle ne doit pas être arbitrairement fixée par l'Etat. Il convient plutôt de partir des collectivités locales afin de déterminer les compétences qu'elles pourraient elles-mêmes assumer et les ressources fiscales qui, pour cela, leur seraient nécessaires.

5 - Les relations internationales

Le principe de subsidiarité qui s'applique, dans l'ordre interne, aux relations des corps intermédiaires entre eux ou avec l'Etat, s'impose également dans le domaine des relations internationales.

Dans ces conditions, la "construction européenne" devrait elle-même reposer sur le respect le plus scrupuleux du principe de subsidiarité.

Or, selon l'article 3 B du Traité de Maastricht, "dans les domaines qui ne relèvent pas de sa compétence exclusive, la Communauté n'intervient, conformément au principe de subsidiarité, que si et dans la mesure où les objectifs de l'action envisagée ne peuvent être réalisés de manière suffisante par les Etats membres et peuvent donc, en raison des dimensions et des effets de l'action envisagée, être mieux réalisés au niveau communautaire".

En vérité, cet énoncé du principe de subsidiarité en pervertit gravement le sens et la portée.

D'une part, il substitue au principe de subsidiarité, tel que l'expose authentiquement la doctrine sociale de l'Eglise (ne pas retirer aux particuliers ni aux groupements d'ordre inférieur les fonctions qu'ils sont capables de remplir par eux-mêmes), un principe d'efficacité selon lequel la Communauté européenne s'arroge le droit d'intervenir dans tous les domaines où elle estime pouvoir mieux faire que les Etats membres, centralisant toutes les compétences qu'elle juge plus efficace d'exercer au niveau européen.

D'autre part, l'esprit comme la mise en oeuvre du Traité comportent le risque d'une véritable inversion du principe de subsidiarité. Alors que ce principe "signifie que chaque corps intermédiaire - famille, école, entreprise, commune - demeure maître de ses décisions dans tous les domaines où il peut en assumer la responsabilité, le ministre Roland Dumas expliquait ce principe en soutenant que "la CEE présidée par Jacques Delors délègue aux Etats membres". La subsidiarité devient non plus soutien apporté par l'autorité supérieure en cas d'impuissance de l'autorité inférieure, mais délégation souveraine arbitrairement consentie par l'Etat supranational.

La délégation de pouvoir par la volonté concessive du supérieur, c'est exactement la subsidiarité à l'envers"

 

CONCLUSION : QUE  FAIRE ? :

Notre travail doit tendre, non seulement à redresser l'Etat en le libérant de l'emprise idéologique des "lobbies" qui le détournent de sa mission véritable, mais à renouveler en profondeur l'ensemble du corps social par et dans ses corps intermédiaires.

Il s'agit de conforter les "élites" en place, les "responsables", les "chefs" (à quelque niveau que ce soit) dans l'assurance de leur légitimité; de les éclairer ou de leur apporter la formation dont ils ont généralement besoin.

Il s'agit surtout de contribuer personnellement à revitaliser de l'intérieur la famille, l'école ou l'université, l'entreprise ou les syndicats...

 
Conformément au principe de subsidiarité, c'est en effet dans son milieu naturel, en fonction de ses compétences et dans sa sphère d'influence que chacun est d'abord appelé à mettre en pratique la doctrine sociale de l'Eglise, dont Pie XII disait qu'"elle est claire en tous ses aspects", qu'"elle est obligatoire" et que "nul ne peut s'en écarter sans danger pour la foi et l'ordre moral".