Le 16/11/1997
Et unam, sanctam, catholicam, et apostolicam Ecclesiam.
Je crois (...) à
L’Eglise
Le mot Eglise vient du grec ek-kalein = appeler hors, et signifie convocation. C’est un terme déjà fréquemment utilisé dans l’ancien testament pour désigner les assemblées du peuple élu devant Dieu. En s’appelant « Eglise », la première communauté de ceux qui croyaient au Christ se reconnaît héritière de cette assemblée. (CEC)
Il y a dans l’Eglise deux parties principales : l’Eglise triomphante et
l’Eglise militante. (Le catéchisme de Saint Pie X rajoute une troisième partie,
l’Eglise souffrante). De ces deux parties, l’une a précédé l’autre, et elle est
déjà en possession de
L’Eglise militante renferme deux sortes de personnes : les bons et les
méchants. Les méchants participent aux mêmes Sacrements et professent
Trois sortes de personnes seulement sont exclues de l’Eglise : les infidèles, les hérétiques et les schismatiques, et enfin les excommuniés. (CCT)
Saint Pie X opère une autre distinction entre les membres de l’Eglise : l’Eglise enseignante se compose des évêques soit dispersés, soit réunis en concile avec à leur tête, le Pontife Romain; l’Eglise enseignée se compose de tous les fidèles.
Remarque : il est assez fréquent de donner le nom d’Eglise à de simples parties de l’Eglise universelle. Ainsi l’Apôtre parle de l’Eglise de Corinthe, de Laodycée etc.. Quelquefois le mot d’Eglise ne désigne que les Prélats et les Pasteurs. (CCT)
L’unité de l’Eglise (CEC)
L’Eglise- Corps du Christ : dès le début, Jésus a associé ses disciples à sa vie; Il leur a donné part à sa mission, à sa joie, et à ses souffrances. Jésus parle d’une communion encore plus intime entre Lui et ceux qui le suivraient : « Demeurez en Moi, comme moi en vous (...). Je suis le cep, vous êtes les sarments. » (Jn 15, 4-5) Et Il annonce une communion mystérieuse et réelle entre son propre corps et le nôtre : « Qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en moi et moi en lui » (Jn 6,56).
Un seul Corps. Les croyants qui répondent à la parole de Dieu et deviennent membres du Corps du Christ, deviennent étroitement unis au Christ.
De ce corps le Christ est la Tête . « Le Christ est la Tête du Corps qui est l’Eglise » (Col 1,18). « Félicitons-nous donc et rendons grâce de ce que nous sommes devenus non seulement des chrétiens, mais le Christ lui-même. Comprenez-vous, frères, la grâce que Dieu nous a faite en nous donnant le Christ comme Tête ? Soyez dans l’admiration et réjouissez-vous nous sommes devenus le Christ. En effet puisqu’Il est la Tête et que nous sommes les membres, l’homme tout entier, c’est Lui et c’est nous.(...) La plénitude du Christ c’est donc la Tête et les membres; qu’est-ce à dire : la Tête et les membres ? Le Christ et l’Eglise. » Saint Augustin.
« De Jésus-Christ et de l’Eglise, il m’est avis que c’est tout un, et qu’il ne faut pas en faire une difficulté .» Sainte Jeanne d’Arc.
L’Eglise est l’Epouse du Christ L’unité du Christ et de l’Eglise, Tête et membres du Corps, implique aussi la distinction des deux dans une relation personnelle. Cet aspect est souvent exprimé par l’image de l’époux et de l’épouse.
La diversité de l’Eglise
L’unité n’est pas l’uniformité, au contraire, la diversité des Saints, comme des ordres religieux, est là pour le prouver.
Il y a, certes, diversité des dons spirituels, mais c’est le même Esprit; diversité de ministères, mais c’est le même Seigneur; diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu qui opère en tout en tous. A chacun, la manifestation de l’Esprit est donnée en vue du bien commun. A l’un c’est une parole de sagesse qui est donnée par l’Esprit, à tel autre une parole de science, selon ce même Esprit; à un autre la foi, dans ce même Esprit; à tel autre le don de guérir, dans cet unique Esprit; à tel autre la puissance d’opérer des miracles; à tel autre la prophétie; à tel autre le discernement des esprits; à un autre les diversités des langues; à tel autre le don de les interpréter. Mais tout cela c’est le seul et même Esprit qui l’opère distribuant ses dons à chacun en particulier comme il l’entend. (Corinthiens I 12, 4-11)
L’unité du Corps n’abolit pas la diversité des membres . Dès l’origine, cette Eglise se présente avec une grande diversité qui provient à la fois de la variété des dons de Dieu et de la multiplicité des personnes qui les reçoivent. Dans l’unité du peuple de Dieu, se rassemblent les diversités des peuples et des cultures. Entre les membres de l’Eglise existe une diversité de dons, de charges, de conditions et de modes de vie; « au sein de la communion de l’Eglise, il existe légitimement des Eglises particulières, jouissant de leurs traditions propres (LG) ». (CEC)
Les liens de l’unité
Quels sont les liens de l’unité ? « Par dessus tout [c’est] la charité qui est le lien de la perfection » (Col 3,14). (CEC)
Lorsque nous disons qu’une si grande multitude d’hommes, répandue en tant de lieux divers, est une, c’est parce que, comme le dit l’Apôtre écrivant aux Ephésiens, Il n’y a qu’un Seigneur, une Foi, un Baptême. En effet l’Eglise n’a qu’un seul chef, un seul conducteur invisible, Notre-Seigneur Jésus-Christ, établi par le Père éternel, Chef de toute l’Eglise qui est son corps; et un seul chef visible qui est le successeur légitime de S.Pierre sur le siège de Rome.
Tous les Pères sont unanimes sur ce point que ce chef visible de l’Eglise était nécessaire pour établir et conserver son unité. (CCT)
C’est un seul et même Esprit, écrit l’Apôtre aux Corinthiens qui communique la grâce aux fidèles comme l’âme anime tous les membres d’un même corps. (CCT)
On peut citer d’autres liens : la langue liturgique unique, la liturgie elle-même, la communion par la prière
Les oppositions à l’unité de l’Eglise
Ces oppositions sont toutes les attaques contre les liens de l’unité, mais elles tiennent aussi, et même surtout, à notre propre comportement :
« Qu’on attende point la victoire de l’Eglise si on commence par désarticuler son dispositif.
Parce qu’elle est l’armée la plus parfaite, elle est aussi la plus ordonnée, la plus disciplinée, incomparablement une sous l’impulsion et comme dans la main de son chef.
Point de mobilisation partielle à escompter au profit de quelque cause privée. ceux qui le tenteraient trahiraient l’Eglise dans ce qu’elle a de plus essentiel. Trahissant l’unité de l’Eglise, ils se priveraient, par là même de ce qui fait sa force.
De là vient qu’elle a toujours déçu, et déçoit encore ceux qui ne voulurent et ne veulent recourir à elle qu’en partie, pour la seule puissance matérielle, par exemple, de telle de ses œuvres ou organisations.
Pour pouvoir raisonnablement espérer en elle, il faut la prendre telle que Dieu l’a voulue, connaître sa mission, savoir que cette armée - sous peine de perdre sa raison d’être - ne peut et ne veut se battre que pour la gloire de son Chef.
Autrement dit, ce sont nos trahisons, nos misérables petits calculs d’ambitions bornées à la terre qui paralysent l’Eglise et la tiennent comme en échec, au moins localement et temporairement ». (REGNUM CHRISTI, QUOD EST ECCLESIA - Jean Ousset PQR)
Conclusion
« Que tous soient un. Comme Toi, Père, Tu es en moi et Moi en Toi, qu’eux aussi soient un en Nous, afin que le monde croie que Tu M’as envoyé ». (Jn 17,21)