S'agenouiller pendant la messe
Quand doit-on s'agenouiller
?
Ecoutons
Benoit XVI :
65. Un signe
convaincant que la catéchèse eucharistique est efficace chez les fidèles est
certainement la croissance, en eux, du sens du mystère de Dieu présent parmi
nous. Cela peut être vérifié à travers des manifestations spécifiques de
respect envers l'Eucharistie, auxquelles le parcours mystagogique
doit introduire les fidèles. Je pense, d'une manière générale, à l'importance
des gestes et des postures, comme le fait de s'agenouiller pendant les moments
centraux de la prière eucharistique. En s'adaptant à la légitime diversité des
signes qui sont posés dans le contexte des différentes cultures, que chacun vive
et exprime la conscience de se trouver dans toute célébration devant la majesté
infinie de Dieu, qui nous rejoint de manière humble dans les signes
sacramentels.
Sacramentum Caritatis, Benoît XVI.
Commentaire
: rappel de l'intervention de Mgr Le Gal dans Famille Chrétienne : ("je
préfère une inclinaison du buste à un agenouillement ostensible") rupture
et ambiguïté.
·
Rupture : il s'agit d'inciter à faire différemment de ce qui se faisait
avant l'époque postconciliaire.
·
Ambiguïté : il y a mille et une façons d'incliner le buste, et
finalement on ne fait rien.
90
- « Les fidèles communient à genoux ou
debout, selon ce qu'aura établi la Conférence des Évêques », avec la
confirmation du Siège Apostolique. « Toutefois, quand ils communient debout, il
est recommandé qu'avant de recevoir le Sacrement ils fassent le geste de
respect qui lui est dû, que la Conférence des Évêques aura établi». MISSALE
ROMANUM, Institutio Generalis, n. 160. cité dans "Redemptionis Sacramentum".
Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.
91 – (….) «il
n'est pas licite de refuser
En principe tant que le Tabernacle reste ouvert. Sauf
indication médicale, on ne s'assoit pas immédiatement après avoir communié ! Il
ne faut pas céder à la tentation de s'asseoir après avoir communié comme
l'habitude s'en répand même chez les "tradis"
Faire une génuflexion,
pendant le Credo (ET
HOMO FACTUS EST),
pour la bénédiction, et à la fin du dernier évangile (ET VERBUM CARO FACTUM EST).
Quelle
est la signification de ce geste ?
Elle
a évolué au cours des siècles, Jean-Paul II nous rappelle dans Dies Domini que dans les premiers siècles c'était un geste
pénitentiel, c'est pourquoi il était interdit de s'agenouiller (et de jeûner)
le dimanche qui est un jour de joie. (cf l'Angelus) Aujourd'hui c'est bien une attitude d'humilité et
d'adoration.
Dans
l'AT on avait plutôt tendance à se prosterner, encore faut-il savoir ce que
signifie "se prosterner".
Mais
revenons au commentaire de Mgr Le Gal qui qualifiait d'ostensible ce
comportement, on vous dira, en effet, que ce qui compte ce sont les
dispositions intérieures et non pas le comportement extérieur. Et bien sur, il
y a là un fond de vérité.
Prenons
une comparaison simple : un iceberg. La partie visible est beaucoup moins
importante que la partie immergée (environ neuf fois). C'est incontestable.
Seulement quand la partie émergée, visible, a disparu, c'est que la partie
invisible a, elle aussi, complètement fondu : "Lex Orandi, Lex Credendi"
Nous venons de voir que, si on a les dispositions
intérieures, cela se voit.
L'inverse n'est pas forcément vrai et on peut
imaginer que certains ne font que s'appliquer à paraître sans que leur cœur
soit touché. En fait ce que font, ou ne font pas, les autres n'est pas notre
problème.
C'est à chacun de s'examiner. Et un critère
imparable de notre sincérité en la matière c'est notre attitude quand nous
prions seuls.(mettons-nous en présence de Dieu et
adorons-Le) Si nous ne nous agenouillons qu'en public, alors il y a quelque
chose qui n va pas.
"(afin) qu'au nom de Jésus
tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre" Philippiens 2,10