Octobre 2002- octobre 2003

Année du Rosaire

 

Jean-Paul II a décrété que les douze mois s'écoulant entre octobre 2003 et octobre 2004 seraient l'année du Rosaire. A cette occasion, il a publié la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ le 16 octobre pour le début de la vingt-cinquième année de son pontificat.

Cette courte étude comprendra deux parties très distinctes : la première composée de deux longues citations pour essayer de comprendre le sens du Rosaire, la deuxième sur la nouveauté introduite par Jean-Paul II, les Mystères Lumineux.

 

I.      Réciter le Rosaire n'est rien d'autre que contempler avec Marie le visage du Christ. (Rosarium Virginis Mariæ Jean-Paul II)

 Aujourd'hui Le Rosaire, Joseph Eyquem O.P. :

Une vraie dévotion mariale a une signification, particulièrement opportune aujourd'hui. Elle nous oblige à scruter le mystère d'une simple créature comblée de faveurs par Dieu, mais qui n'en reste pas moins, comme chacun d'entre nous, une créature. Si loin que nous mène une réflexion sur la Vierge, sur son immaculée conception, sur sa virginité, sur sa maternité, sur sa vie très sainte, sur sa "mort" (ou sa Dormition), sur son exaltation en corps et en âme dans le ciel, nous n'irons jamais plus loin que l'humanité. Il restera toujours entre elle et son Fils l'infranchissable distance de la créature au créateur. Or tout se passe souvent comme si l'idée que l'on se faisait du Christ n'excédait pas celle que l'on peut se faire de la Vierge.

 

Ceux qui redoutent tant que l'on attribue à Marie ce qui convient au Christ ne se rendent pas toujours compte que leur crainte peut provenir du fait qu'ils ne conçoivent pas le Christ autrement que sous des traits qui conviennent à Marie. Le Christ reste pour eux un homme en qui Dieu habite, comme il habite en tous les hommes, en particulier en Marie. Les grandes erreurs touchant le Christ n'appartiennent jamais complètement au passé. Elles sont pour les chrétiens de tous les temps des tentations permanentes. La seule vraie façon de s'en préserver c'est de reconnaître leur existence et d'élaborer une théologie mariale qui, faisant pleinement droit à ce que Dieu lui-même a voulu pour Marie, permette de mieux saisir ce qui fait la singularité du Christ. Pour cela il est plus nécessaire que jamais de mettre en lumière le mystère de l'Incarnation.

C'est ce mystère qui est au cœur du rosaire. La répétition de la salutation angélique, l'importance donnée aux. mystères. n'ont pas d'autre signification. Il s'agit toujours d'aller de l'annonce de l'ange à tel moment de la vie de Jésus où de quelque manière le salut s'opère. Rien n'est moins artificiel. L'ange lui-même a engagé Marie sur cette voie: . Il sera grand, lui dit-il. On l'appellera le Fils du Très-Haut... Il règnera sur la maison de Jacob à jamais... .  Aujourd'hui Le Rosaire, Joseph Eyquem O.P.

Rosarium Virginis Mariæ, Jean-Paul II :

Marie vit en gardant les yeux fixés sur le Christ, et chacune de ses paroles devient pour elle un trésor: « Elle retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur» (Lc 2,19; cf. 2, 51). Les souvenirs de Jésus, imprimés dans son esprit, l'ont accompagnée en toutes circonstances, l'amenant à parcourir à nouveau, en pensée, les différents moments de sa vie aux côtés de son Fils. Ce sont ces souvenirs qui, en un sens, ont constitué le « rosaire » qu'elle a constamment récité au long des jours de sa vie terrestre.

Et maintenant encore, parmi les chants de joie de la Jérusalem céleste, les motifs de son action de grâce et de sa louange demeurent inchangés. Ce sont eux qui inspirent son attention maternelle envers l'Eglise en pèlerinage, dans laquelle elle continue à développer la trame de son « récit » d'évangélisatrice. Marie propose sans cesse aux croyants les « mystères » de son Fils, avec le désir qu'ils soient contemplés, afin qu'ils puissent libérer toute leur force salvifique. Lorsqu'elle récite le Rosaire, la communauté chrétienne se met en syntonie avec le souvenir et avec le regard de Marie. (Rosarium Virginis Mariæ, Jean-Paul II)

 


 

II.      Les Mystères Lumineux

 

Il faut en préambule préciser que Jean-Paul II propose Les Mystères Lumineux sans les imposer : "…tout en le laissant à la libre appréciation des personnes et des communautés, cela pourrait permettre de prendre en compte également les mystères de la vie publique du Christ entre le Baptême et la Passion…".

 

Les Mystères Lumineux se placeraient dans la récitation du Rosaire entre les Mystère Joyeux et les Mystères Douloureux.

Si le Rosaire est récité sur la semaine, c'est un peu plus compliqué, et la répartition traditionnelle est quelque peu modifiée :

v           Lundi : Mystères Joyeux (sans changement)

v           Mardi : Mystères douloureux (sans changement)

v           Mercredi : Mystères glorieux (sans changement)

v           Jeudi : Mystères Lumineux (au lieu des Mystères Joyeux)

v           Vendredi : Mystères Douloureux  (sans changement)

v           Samedi : Mystères Joyeux (au lieu des Mystères Glorieux)

v           Dimanche : Mystères Glorieux (sans changement)

Ils se trouvent ainsi placés au centre de la semaine.

 

Voici donc ces cinq nouveaux mystères, avec leurs fruits que nous avons trouvé dans une petite brochure intitulée "Rosaire biblique" que vous pouvez vous procurer en téléphonant au 06 75 12 88 78 (nous n'en savon pas beaucoup plus sur l'origine de cet opuscule) :

1.      Le baptême de Jésus,                 Fruit du Mystère : L'Adoration de la Sainte Trinité

2.      Les noces de Cana,                    Fruit du Mystère : Le recours puissant à Marie

3.      La prédication du règne de Dieu, Fruit du Mystère : Le devoir d'apostolat

4.      La Transfiguration de Jésus,    Fruit du Mystère : La divinité du Christ, seul sauveur

5.      L'institution de l'Eucharistie,    Fruit du Mystère : La dévotion à la Sainte Communion.

 

III.      Rosaire pour la vie

 

Pour terminer, l'occasion est trop belle de vous rappeler que tous les premiers samedi du mois, à la Cathédrale, à 17H, devant l'autel du Saint Sacrement un petit groupe récite et médite le Rosaire à l'intention du respect de la vie humaine depuis la conception jusqu'à la mort naturelle. Le groupe Sainte Jeanne de Chantal ne brille pas par le nombre.