INTRODUCTION

Nous connaissons tous les principales vertus du catéchisme de l'église catholique.
Elles font de nous de  bons chrétiens mais ne sont pas suffisantes pour vivre totalement en harmonie à l'intérieur du foyer, que ce soit dans nos rapports avec notre conjoint ou avec nos enfants.
Si nous nous appliquions à mettre toujours en pratique les 13 petites vertus du foyer, notre vie serait transformée par notre comportement vis à vis de l'autre, et nous pourrions atteindre dans le foyer ,un idéal de vie sereine et sous le constant regard de Dieu.
Ces petites vertus sont au nombre de 13 et sont les suivantes:
la petite vertu de courtoisie
                     d'effacement
                     de gratitude
                     de sincérité
                     de discrétion
                     d'espérance
                     de bonne humeur
                     de bienveillance
                     d'économie
                     d'exactitude
                     de diligence
                     de patience
                     de persévérance.

Saint François de Salles écrivait à Sainte Jeanne de Chantal: 'Il faut s'exercer aux petites vertus, sans quoi les grandes sont souvent fausses et trompeuses.)
Cette pratique des petites vertus suppose une surveillance et une maîtrise de soi peu commune.Le don prodigieux que Jésus nous a fait d'un bonheur éternel a pour condition nos efforts d'aujourd'hui car notre éternité bienheureuse est commencée dés le jour de notre baptème. Nous devons donc, ne  pas nous contenter de la prière mais offrir à Dieu toutes nos activités de la journée. Saint Paul écrit à ce propos:  (que vous mangiez ou que vous buviez, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu).
La vie familiale implique quantité de petits devoirs qu'on néglige souvent ou parce qu'ils sont très nombreux ou parce qu'ils ne semblent pas très importants. Or la divine vertu de charité contient en elle même toutes les petites vertus du foyer.

La petite vertu de courtoisie:

Etre poli, le mot l'indique, suppose que nous adoucissions les aspérités de notre caractère. Malheureusement, la politesse est assez souvent considérée comme un article d'exportation. En effet, nous sommes courtois à l'extérieur mais souvent ,une fois rentré chez soi , on ne se gène plus. Or le sourire, les attentions et les prévenances mutuelles créent au foyer une atmosphère de repos et de paix.

La petite vertu de courtoisie demande que nous adoucissions les aspérités de notre caractère

Tout homme, quel que soit sa condition a droit à nos égards et cette vertu doit se pratiquer également vis-à-vis de ceux qui nous sont inférieurs.

 

La petite vertu d’effacement :

Pour que la courtoisie règne au foyer, il est nécessaire de pratiquer la petite vertu d’effacement. Prenons modèle sur la Sainte Vierge et sur Saint Joseph qui en est la plus belle illustration.

Même Jésus se dérobe aux ovations des foules et s’efface devant son père. « Je suis venu, déclarait il , non pour être servi mais pour servir.                                                           Notre Seigneur nous demande de nous effacer devant les autres mais pour ce faire, nous devons ne pas tenir compte de notre amour propre. Même le chef de famille, qui doit parfois faire preuve d’autorité ,doit s’effacer parfois avec humilité. Il aura à cœur de ne pas se mettre toujours en valeur.

L’humilité ne consiste pas à se cacher pour ne rien faire mais à ne pas s’admirer quand on a fait le plus et le mieux possible. Le bon ouvrier est tout entier à son œuvre, il s’efface devant elle.

N’oublions jamais que même ceux que nous pourrions croire inférieur à nous , ont peut-être des aptitudes et des vertus que nous ne possédons pas. Cherchons donc toujours les qualités de l’autre (entre mari et femme ou entre enfants et parents). Sachons nous effacer devant les désirs ou les préférences de ceux avec qui nous vivons.

La mère de famille est souvent appelée la Reine du foyer car c’est continuellement qu’elle doit s’effacer pour se mettre au service de tous.

 

LA PETITE VERTUE DE GRATITUDE

 

Elle complète merveilleusement la vertu d’effacement.

Notre reconnaissance devant ce que nous donnent les autres se manifeste par de la courtoisie à leur égard.

Au-delà de l’ingratitude que l’on peut trouver au sein du foyer (par exemple l’enfant qui part en claquant la porte etc…), l’oubli des services que les autres nous rendent ou l’oubli de leur montrer notre contentement sont tant de choses à travailler pour la petite vertu de gratitude.

Il nous arrive souvent d’attendre en vain des remerciements pour un sacrifice qui nous a coûté de réels efforts, alors que certaines personnes nous sont vraiment reconnaissants de tout petits efforts.

Il est important de remercier nos proches qui nous rendent chaque jour de tous petits services. Nous oublions facilement une gentillesse, mais nous retenons sans problème une méchanceté. « Le souvenir des bienfaits rendus est plus tenace que celui des bienfaits reçus ».

Un merci transforme l’ambiance familiale et fait régner la sérénité.

Merci est un mot sans cesse employé dans nos foyers chrétiens pour rendre grâce à Dieu. Il n’y a pas un jour ou Dieu ne nous ait pas accordé un bienfait particulier. Même les jours d’épreuve, il se glisse toujours une petite joie.

Avant de nous endormir, rappelons nous toutes les gentillesses qui nous ont été faites dans la journée par les gens qui nous entourent. Un mot gentil, un conseil, un sourire etc…Et à l’inverse faisons le bilan : « que leur ai-je donné ? ».

 

 

LA PETITE VERTUE DE SINCERITE

 

« Dites oui si c’est oui, et non si c’est non ». Telle est la règle que Jésus impose à ses disciples. Notre Seigneur ne tolère pas le mensonge, c’est être indigne de confiance.

On ne peut s’aimer que dans la vérité, le mensonge est une trahison. Le problème est que les petits mensonges sont une porte ouverte à des tromperies plus graves.

La sincérité porte à la fois sur ce que nous pensons et sur ce que nous faisons.

Nous ne devons pas être de l’avis du dernier qui a parlé et dissimuler notre façon de penser. Il arrive souvent en famille, par charité, d’être de l’avis des autres pour ne pas les offenser. « Pourquoi les contredire puisqu’on ne les convaincra pas ? » Cela nous offre également une certaine tranquillité. Mais la charité nous encourage à dire aux autres si nous pensons qu’ils se trompent.

La vertu de sincérité se manifeste également dans les faits dont nous sommes témoins ou auteurs. Lorsque nous relatons quelque chose dont nous avons été témoins il ne faut pas dénaturer la réalité. Nous devons raconter les choses telles que nous les avons vues et comprises.

Mais le risque est plus grand lorsque nous parlons de ce que nous avons fait nous même. Nous accentuons ce qui nous met en valeur et atténuons ce qui nous est défavorable.  

Enfin, le silence peut également témoigner contre la vérité. Par paresse ou autre, on simplifie et la vérité devient bien petite.

Le silence est un travers dangereux pour la vie de famille. Ne pas tout dire parce qu’on trouve cela plus simple entraîne le risque que l’on ne se parle plus du tout et que l’on devienne des étrangers.

 

LA PETITE VERTU DE DISCRETION

 

Malgré la petite vertu de sincérité, toute vérité n’est pas bonne à dire. La charité est une limite de la sincérité lorsqu’il s’agit du bien de la personne à qui l’on parle.

Il nous faut parler avec discernement, car la discrétion contribue énormément à la paix des foyers. Il s’agit de ne pas vouloir tout connaître et de ne pas tout dire.

Tout ne nous concerne pas et nous nous devons de ne pas être indiscret.  De même, nous n’avons aucune obligation de réponse si la personne s’apprête à en faire mauvais usage, et nous pouvons évincer la question. Chacun a ses secrets, son histoire.

Même au sein de la famille, l’intimité de chacun doit être respectée. Par exemple la femme doit conserver un secret que lui aurait confié une amie, le mari est tenu au secret professionnel etc… Les parents peuvent avoir des secrets pour leurs enfants, mais les enfants ont aussi le droit d’avoir des secrets pour leurs parents.
La bonne méthode pour respecter un secret est d’être ouvert et souriant, d’écouter les autres et de respecter leurs silences. La confiance d’autrui est à la mesure de notre discrétion.

Nous nous devons également de ne pas dire à tord et à travers tout ce que l’on sait. Saint Jacques disait que l’homme capable de maîtriser sa langue est un homme parfait.

On doit pouvoir se dire librement ce que l’on pense en famille mais attention de ne pas parler sans intérêt, car il est bien de faire des choses ensemble sans que cela ne soit troublé par des futilités.

Mais il est bien de parler en famille. Alors attention de ne pas critiquer ou ébruiter des choses fausses. Il ne faut pas raconter si l’on est pas certain de l’exactitude des faits. De même, il ne faut pas dire ce qui causerait inutilement de la peine. Et s’il est nécessaire de reprendre quelqu’un, évitons de le faire un public.

 

 

La petite vertu d’espérance

Dieu a mis dans le cœur des hommes la petite vertu d’espérance.

Mais l’espérance est également la seconde des trois vertus théologales.

Nous qui vivons dans les difficultés, dan l’obscurité, dans la souffrance, nous devons faire un acte de foi total en la bonté de Dieu pour ne pas douter de notre bonheur futur avec Dieu.

Dans le langage chrétien l’espérance n’est pas une prévision. Beaucoup de gens pensent qu’ espérer consiste à scruter l’avenir, à soupeser les probabilités pour établir les pronostics. Or ces calculs n’ont rien à voir avec l’expérience chrétienne. Celle-ci bien que tournée vers l’avenir, tient toute entière dans le présent. Espérer, ce n’est pas être sur du lendemain, c’est avoir confiance aujourd’hui (non dans les évênements mais en Dieu qui les dirige).

Jésus nous trace notre règle de conduite en  une formule devenue proverbiale : »Ne vous inquiétez pas du lendemain, demain prendra soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.

Dieu nous donnera de nouvelle forces pour faire face aux difficultés.

L’espérance de l’Evangile ne se fonde pas sur l’impossible sécurité du lendemain, mais elle nous procure la paix dans l’insécurité de tous les jours. C’est aujourd’hui que nous espérons sans  rien savoir de ce que demain nous réserve. Notre sécurité réside dans l’assurance que Dieu nous aime.  L’espérance chrétienne en nous obligeant à vivre au jour le jour, nous épargne les déceptions et les encouragements.

Jésus pourtant, ne nous défend pas de préparer les lendemains inconnus. Le Seigneur nous interdit seulement de nous inquiéter du lendemain. L’imprévoyance est une faute car elle sacrifie l’avenir au présent. Mais l’inquiétude n’est pas une moindre erreur puisqu’elle sacrifie le présent à l’avenir.

Nous devons cultiver à notre foyer , la petite vertu d’espérance qui, en élevant nos regards vers Dieu, nous rendra capable de tous les courages parce qu’elle nous délivrera de toutes les craintes.

 

 

 

 

 

LA PETITE VERTUE DE BONNE HUMEUR

 

Il existe dans la vie des douleurs inévitables qui rendent triste et mal disposé. Alors ne nous mettons pas de mauvaise humeur pour des petites choses sans importance. Si l’on veut maintenir la joie et l’espérance dans les foyers, il est important d’appliquer la vertu de bonne humeur.

Il est vrai que des influences extérieures modifient notre caractère. Nous ne sommes pas de la même humeur si nous sommes en excellente santé ou si nous avons un mal de ventre épouvantable, ou encore si l’on se lève avec un beau soleil ou sous un ciel gris et pluvieux.

C’est la raison pour laquelle il ne faut pas tenir rigueur à quelqu’un qui est de mauvaise humeur. Il a peut être quelque chose qui ne va pas.

Quand à nous, faisons appel à notre volonté pour aller contre ces éléments extérieurs. Prenons sur nous quand nous  avons le cœur en peine, chantons sous la pluie !

Mais notre humeur est également le reflet de notre âme, qui a ses hauts et ses bas, ses élans et ses dépressions. Un jour nous voyons la vie en rose, le lendemain en gris. Mais il nous faut regarder la vie avec nos yeux de chrétiens. Il faut avoir confiance en Dieu qui nous donne les épreuves que nous pouvons supporter. Il ne faut pas nous noyer dans les difficultés, mais chercher un moyen pour les surmonter.

D’instinct nous prenons nos contrariété au tragique et celle des autres à la légère. Notre devoir de chrétien est de faire l’inverse.

 

LA PETITE VERTU DE BIENVEILLANCE

 

Un des secrets de la bonne humeur est de s’obliger à voir le beau coté des choses et des gens. C’est cela qui conduit à la petite vertu de bienveillance.

Sauf exception, dans les familles les gens n’ont que de bons sentiments les uns pour les autres. La bienveillance est donc surtout à travailler envers les gens qui ne sont pas sous le même toit.

Les foyers chrétiens sont ceux ou l’on ne dit pas de mal des absents et où tout le monde reçoit un bon accueil. La bienveillance nous porte à émettre des jugements positifs sur autrui et à regarder leurs bons cotés.

La malveillance vient probablement de notre orgueil. En abaissant les autres cela nous donne l’impression d’être supérieurs. Cela vient aussi de notre envie : nous acceptons mal que les autres aient des qualités que nous n’avons pas. Il nous faut apprendre à observer les qualités des autres et à les mettre en valeur.

Le chrétien bienveillant se tient à disposition de tous et est prêt à rendre service. Il se réjoui du bonheur des autres et est affligé de la peine  de ceux qui souffrent.

 

 

 

 

 

 

 

La petite vertu d’économie

Il ne s’agit pas là comme on pourrait le penser, de mettre de l’argent de coté. En effet, cette mesure de prudence, ne peux passer pour une vertu.

La petite vertu d’économie consiste en fait à ne rien perdre et de tirer de toute chose le meilleur emploi possible. Notre Seigneur, d’ailleurs, en personne nous a prêché l’économie lors de la multiplication des pains. Après les avoir multiplié en abondance pour que toute la foule puisse manger à sa faim, les assistants étant rassasié, il resta des débris de nourriture au sol. Jésus dit alors à ses apôtres : » Ramassez les morceaux qui restent afin que rien ne soit perdu » .C’est la preuve qu’on peut être généreux et économe. Il faut même être économe pour se montrer généreux.

Le bon rendement de notre activité et l’aisance du foyer nous commande de ne rien gaspiller et d’utiliser au mieux nos moindres ressources.

Le mot économie vient du grec : »et pourrait se traduite par la loi à la maison ou l’ordre dans la maison. Une maison n’est plaisante que si l’ordre y règne. Il y a une place pour chaque chose et chaque chose doit être à sa place. C’est ainsi qu’on économisera du temps, sans recherches inutiles, on gardera un vêtement bien plié et rangé afin que le repassage ne soit gaché, les objets seront moins exposés à la casse ;

Le gaspillage n’est pas de mise dans une maison ordonnée, on peut trouver une utilité à chaque petite chose (chute de papier ou de tissu par exemple).

L’économie ne doit pas être confondue avec la lésinerie car elle permet au contraire de dépenser mais à bon escient. Il faut donc ordonner sagement les dépenses, les calculer avec perspicacité en rognant sur l’accessoire pour assurer le principal.

La vertu d’économie nous apprend à respecter l’œuvre de Dieu en reconnaissant le prix de tous les biens dont nous avons la jouissance. Jésus ne fait que le confirmer dans la parabole de l’enfant prodigue (le fils d’un cultivateur dilapide stupidement la fortune lentement acquise par son père). On offense Dieu quand on méconnait le fruit du travail humain.

Nous devons administrer sagement les biens dont nous disposons car il est le fruit de notre travail mais également le fruit du travail d’autres personnes. Le pain par exemple. (nous le devons au paysan qui a cultivé le blé, au boulanger… Tous les objets dont nous nous entourons attestent l’admirable collaboration des hommes où tout le monde est au service des autres.

Nous n’avons pas le droit de gaspiller l’argent car il est le fruit de travail, de sueur, de fatigue, de courage,. Il faut le respecter et l’estimer. Il faut veiller à ne pas se créer de besoins inutiles L’agent  permet également de venir en aide à de moins favorisés que nous.

 

La petite vertu d’exactitude

Dans le langage courant, être exact veut dire être présent à l’heure convenue.

En fait, ce n’est qu’un des sens. Il peut aussi signifier : exécuté conformément à un modèle donné ou à une règle donné (un récit exact, un calcul exact par exemple).Nous nous bornerons toutefois à considérer la vertu d’exactitude sous l’aspect de la ponctualité.

Le foyer peut être chargé  d’électricité si les personnes ne s’appliquent pas à être ponctuelles. Le retard pour se mettre à table, le dîner non prêt lorsque les convives sont là. Il peut être toléré une ou deux exceptions telles qu’un imprévu ou une mauvaise gestion du temps dont nous disposons. Dans une parabole de l’évangile, nous voyons également des demoiselles d’honneur qui arrivent en retard à la salle des noces et qui trouvent la porte impitoyablement fermée.

L’inexactitude implique un manquement à la charité et souvent à la justice envers le prochain.

Un enfant qui ne rentre pas à l’heure dite peut  par son retard causer une vive inquiétude à sa mère. Il est inconvenant de faire attendre un supérieur et désinvolte de faire attendre un inférieur car le retard fait perdre à ceux qui l’attendent un temps qu’ils auraient pu mieux utiliser. De plus il entre dans l’inexactitude une forte dose d’égoïsme qui devrait nous donner à réfléchir. (Ne pas faire atttendre la maman qui surveille l’horloge pour la cuisson de son roti, ne pas faire attendre un client qui voudrait rentrer en possession de sa commande, ne pas faire attendre un fournisseur à qui on doit de l’argent.

Nous devons donc être capables de nous imposer une discipline pour ne pas porter préjudice aux autres. Il y a deux sortes de retardataires : les flaneurs et les essouflés qui sont toujours pressés.

Le temps est une richesse que Dieu a mise à notre disposition et il nous demandera compte de l’usage que nous en aurons fait.

Nous serons exacts si nous gérons bien notre temps pour éviter les pertes de temps. Jésus lui-même disait : Il faut que j’accomplisse mon œuvre tant qu’il fait jour ;la nuit on ne peut plus travailler. Prenons donc le temps au sérieux. Trop nombreux sont ceux qui remettent à plus tard ce qu’ils pourraient faire tout de suite ;ils disent ensuite qu’ils n’ont pas eu le temps. En ne perdant pas de temps, nous pouvons faire beaucoup de choses et nous évitons la précipitation qui est l’autre ennemie de l’exactitude .Le surmenage et l’éparpillement nuisent à la qualité de l’action.

Le repos est un facteur important de l’exactitude. Nous devons nous coucher tôt pour nous lever tôt et faire face à la journée qui nous attend, de même que nous devons prendre des temps de repos.

Le repos pour le corps, c’est le sommeil et la détente. Le repos pour l’esprit et l’âme, c’est la prière.

 

 

LA PETITE VERTU DE DILIGENCE

 

Diligence est synonyme de rapidité, mais le mot a d'autre sens, il veut dire non seulement promptitude mais aussi attention, activité joyeuse, et vient d'un verbe latin qui signifie aimer.

De tout cela il en résulte que la vertu de diligence consiste à aimer son travail, à le faire avec entrain, allégrement et de son mieux.

. Il nous plairait de tout voir, de tout apprendre mais mieux vaut ne connaître qu'une science et bien la maîtriser, que d'être médiocre en plusieurs.

Enfin, accomplissons toutes nos tâches de notre mieux, afin de ressembler entièrement à Jésus. Se débarrasser d'une besogne n'est pas digne d'un homme qui se respecte, n'abandonnons un ouvrage que lorsqu'il n'y a plus un seul détail à y retoucher.

Heureux ceux qui peuvent s'en aller vers le grand repos, avec la conscience d'avoir accompli et bien accompli l'œuvre de leur vie !

LA PETITE VERTU DE PATIENCE

 

Tout comme une petite flamme peut provoquer un immense incendie, un mouvement d’impatience peux entraîner des disputes sans fin et des drames familiaux.

 La petite vertu de patience va nous permettre d’éviter des irritations suite à un contretemps, une scène à cause d’une maladresse etc…

Cela n’empêche évidement pas qu’il faut protester contre les injustices et les abus. Un travers de son conjoint peut être rectifié par un peu de fermeté, tout comme l’impertinence d’un enfant, sans quoi cela risque de dégénérer. La colère est un pêché si celle-ci n’a pas de motif réel. En revanche elle est légitime si elle est utilisée pour défendre la justice ou la vérité.

La force se manifeste dans la maîtrise de soi. La patience nous fait supporter l’erreur, les contrariétés etc…

Nous serons patients si nous savons attendre et si nous savons nous taire.

Pour se taire, il faut apprendre à ne pas parler trop tôt ou ne pas couper la parole.

On peut même reporter notre réponse au lendemain pour éviter une dispute si on voit que l’autre est énervé.

La patience nous demande d’attendre alors apprenons à ne pas vouloir tout tout de suite.

 

LA PETITE VERTU DE PERSEVERANCE (qui sera aussi la conclusion)

 

Toutes ces petites vertus abordées précédemment ne seront rien sans l’aide de la persévérance. Il ne faut pas céder à la fatigue qui est éprouvée pour progresser dans la vertu. Selon Saint François de Sales,  « il faut un cœur de longue haleine ».

Il ne faut pas se décourager par la lenteur des résultats, car on ne devient pas vertueux du jour au lendemain, et encore moins un Saint.  Monseigneur d’Hulst compare la marche de la voie vers la vertu à une course en montagne : «  Ce qui de loin paraissait un massif unique assez facile à gravir se décompose à mesure qu’on avance  en une série croissante de dents et de vallées qu’il faut monter et descendre au prix de la fatigue croissante aussi. Cependant on fini par atteindre le vrai sommet. »

Persévérer n’implique pas qu’on ne tombe jamais, mais qu’on se relève toujours.

Il nous faut reprendre tous les jours la résolution de pratiquer la  petite vertu que nous avons le plus de mal à exécuter. En nous fixant pour chaque jour un nouvel effort, on progressera sans s’en apercevoir.